La toilette intime consiste à uniquement nettoyer sa vulve, c’est-à-dire la partie extérieure de la zone intime. Il ne faut ni laver l’intérieur des lèvres ni faire de douche dans le vagin. Le vagin est pourvu de bonnes bactéries qui lui permettent de se nettoyer seul.
Le laver peut perturber cet écosystème appelé flore bactérienne et entraîner le développement de mycoses ou autres infections génitales. La perturbation de la flore bactérienne vaginale peut entraîner une vaginose bactérienne et être notamment à l’origine de complications lors d’une grossesse.
À quelle fréquence ?
La vulve peut être lavée une fois par jour. En cas de deuxième douche dans la journée, il est préférable de ne pas utiliser de savon et de rincer uniquement à l’eau claire.
Les gestes à éviter
Pour les mêmes raisons que la douche vaginale, l’utilisation régulière de lingettes est très déconseillée. Trop agressives, elles risquent de perturber la flore vaginale.
Toilette intime pendant les règles
La toilette intime ne doit pas être différente ou plus poussée pendant les règles. Certaines femmes sujettes aux mycoses devraient utiliser préférentiellement les produits de pharmacie en période de règles justement en prévention d’une éventuelle mycose. En revanche, il est essentiel de changer régulièrement (maximum toutes les quatre heures!) son vania afin d’éviter le développement de bactéries.
NB: Il existe des probiotiques version gynéco qui libèrent des bonnes bactéries afin de rétablir la flore bactérienne. On les utilise comme des tampons au moment des règles, période où les femmes sont justement plus sujettes aux infections.
Toilette intime après un rapport sexuel
Après un rapport sexuel, il n’est pas obligatoirement nécessaire de faire une toilette intime, toutefois si la femme en ressent le besoin, il est plutôt conseillé de le faire à l’eau, car le sperme n’est pas sale.
En revanche il est plutôt conseillé d’uriner après un rapport sexuel chez les femmes sujettes aux infections urinaires.
Toilette intime après un accouchement
Après un accouchement, ce qui est important c’est que la zone du périnée soit tout le temps propre et sèche surtout s’il y a eu des points de suture. Il est important de se laver à l’eau après chaque selle et bien sécher, en tamponnant avec une serviette propre, de l’essuie-tout.
Il faut aussi penser à changer très fréquemment les protections hygiéniques pour éviter la prolifération bactérienne.
Toilette intime en cas d’irritations
Ce n’est pas parce que votre zone intime est un peu irritée qu’il faut la laver plus souvent. Les toilettes trop fréquentes peuvent paradoxalement augmenter le risque d’infections. Irritation ou pas, il ne faut pas dépasser plus de deux toilettes par jour. En cas d’irritations fréquentes n’hésitez pas à demander conseil à votre gynécologue pour des produits adoucissants.
Quels savons conseillés?
L’idéal est d’utiliser un savon doux sans savon (appelé pain dermatologique), avec un pH qui respecte le pH physiologique de cette zone du corps, soit compris entre 4,5 et 9. Le pH est un indicateur qui mesure l’acidité d’un milieu. Le pH 7 est neutre, au-delà il est alcalin et en-dessous il est acide. Le pH varie selon les zones du corps, en fonction d’influences hormonales notamment. On comprend dès lors que le soin d’hygiène intime doive avoir un pH qui corresponde à la zone à nettoyer. Sinon le produit est considéré comme trop agressif pour la peau.
Savons à éviter :
Le savon de Marseille dont le pH est très alcalin a un effet décapant sur les muqueuses.
Les savons contenant des antiseptiques qui risqueraient de détruire les bonnes bactéries présentes naturellement dans le vagin (les lactobacilles), de déséquilibrer la flore bactérienne et donc d’avoir l’effet inverse à celui souhaité, à savoir augmenter le risque d’infection.
Les gels douches trop parfumés qui sont agressifs pour la flore vaginale.
Vêtements à éviter et sous-vêtements à conseiller
Pour une bonne hygiène intime,
il est essentiel de changer de sous-vêtements quotidiennement.
Les pantalons trop serrés ou les collants sont également déconseillés car favorisent la transpiration, ce qui augmente la prolifération de germes.
Les sous-vêtements en coton, plus absorbants et doux sont préférables aux synthétiques
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